Ma grand-mère paternelle.
Elle est décédée depuis le mois de juin.
L'ironie c'est que notre relation n'a pas toujours été au beau fixe car je suis quelqu'un de très sensible et elle avait le chic pour appuyer là où ça fait mal.
Quand j'étais ado, je lui en voulais beaucoup de ses remarques cassantes à mon égard...
Je ne voulais même plus lui parler à une période, tellement elle m'avait blessée...
Mais avec le temps, chacune avait mis de l'eau dans son vin. On avait arrondis les angles.
Chacune faisait attention à ne pas froisser l'autre et ça se passait bien.
J'allais la voir de temps en temps car une bonne heure de route nous séparait.
Une heure aller une heure retour, ce n'est pas si long, mais j'avais du mal à trouver le temps...
J'étais heureuse de lui présenter son premier arrière petit enfant.
Elle adorait Rose.
Et une semaine après l'avoir vu à l'occasion de mon anniversaire, voilà qu'elle quittait ce monde.
Et là, je me suis dit: je n'ai pas eu le temps de lui dire tout ce que j'avais à dire...
Alors j'ai écrit.
J'ai écrit une lettre que j'ai glissé à ses côtés.
Et j'ai écrit un éloge. Je ne savais pas si j'arriverai à le lire, mais je voulais tant lui rendre cet hommage, le dernier, que je me suis fait violence.
Je suis heureuse de l'avoir fait pour elle, je pense qu'elle aurait été fière de moi et que ça lui aurait plu car elle ne voulait pas partir dans la tristesse...
Du coup, je vis bien son deuil, mais je me surprend à penser très souvent à elle.
Quand Rose a eu ses premières dents, j'ai pensé à ce qu'elle m'avait dit: que les bébés étaient vraiment mignons quand ils avaient juste 2 petites dents. Et elle avait raison.
Et parfois, je me dis "tiens j'irai bien à Paimpol". Et puis, l'instant suivant, je me souviens que la maison de Paimpol est vide...
Alors oui, elle me manque beaucoup, et je réalise qu'elle a vraiment laissé un vide derrière elle.
Mais je suis heureuse que ma fille ait pu la rencontrer...
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